Francis PICABIA - L'oeil cacodylate - 1921
Je suis là, peint sur cette toile, et je regarde ces gens
se précipiter pour remplir l’espace vide qui m’entoure.
Mon iris est peint d’une couleur brunâtre.
Le vide qui m’entourait il y a quelques minutes commence
à disparaitre peu à peu.
De nombreuses personnes se sont réunies autour de la
toile sur laquelle je suis peint, et chacune d’elle la décore, avec de
nombreuses couleurs.
Certains y écrivent des messages personnels, d’autres font le choix de ne rien écrire mis à
part leur signature.
Quelques personnes ne comprennent pas le concept, mais
veulent quand même participer, et laissent une petite phrase dans laquelle ils
n’oublient pas de préciser qu’ils n’ont rien fait. C’est le cas de François
Hugo.
Chaque personne
est libre d’écrire ce qu’il veut, et tous se prêtent au jeu.
Chacun y met du sien, et tous profitent de ce moment qu’ils
partagent avec leurs amis.
Je regarde tous ces gens et je les admire,
J’admire cette joie de vivre qui les habite, et toute
l’attention qu’ils portent à cette toile, uniquement dans le but de rendre
Picabia heureux.
Laura PAQUAY
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