Henri Matisse - Auguste Péllerin - 1917

Il attendait là, seul, dans son bureau. Le temps se mit à passer. Des heures ? Des jours ? Des mois ? Des années ? Il avait perdu la notion du temps.

Du grand banquier de renommée mondiale, il ne restait qu'une épave. Une silhouette sombre, émaciée, remplie de tristesse, de colère et de désespoir.

Il avait à sa main la bague de sa défunte femme . Il l'avait tuée, sans aucun regrets. Pour sa peine, il était condamné à être hanté toute sa vie par le son souvenir.Il portai aussi une fleur, couleur de sang pour se punir de son acte malsain.

Mais le pire résidait sans doute dans ses yeux. D'un noir d'encre, ils vous fixaient de leur regard vide, dénué de vie et d'expression.

Sous son coude reposait un dossier comprenant son testament, une note confirmant son suicide et une lettre expliquant posément son geste.

Dans quelques minutes tout au plus, il ne serait plus.



Achille Dewez

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