Henri Matisse-Fillette au chat noir(Marguerite)-1910

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C’est la dernière chose dont elle se souvient, le chat, le chat noir, son doux pelage, ses yeux perçants, ses ronronnements légers. Après c’est le vide, rien, nada, aucun souvenir. Sa mémoire plus que lacunaire la frustre et les minutes passent tandis que les larmes coulent à flot sur ses joues. Le chat doit être la solution! Il n’est pas le sien et pourtant il est là sur le tableau, ce fichu tableau, le seul objet dans cette pièce sans porte ! Ce tableau doit la représenter, les mêmes vêtements, la même coiffure, les mêmes traits, ce doit être elle. Mais pourquoi n’a elle aucun souvenir de ce moment ?  Elle n’a pourtant aucun ennemis, c’est une paysanne, une fille timide sans amis, sans problèmes…  Un bruit, elle n’est pas folle elle a entendu un bruit ! Une voix retentit, une voix qu’elle connaît, une voix familière qu’elle a entendu toute sa vie mais comment est-ce possibe ?  Dieu du ciel elle sait ! C’est Tom, l’homme dont elle a refusé les avances. Alors c’est ça ? Elle a été séquestrée par un artiste frustré ? Ces yeux ne peuvent plus se décoller du tableau tandis que la voix de Tom devient de plus en plus forte … 

Marguerite ! Elle ouvre les yeux. Tom penché sur elle a l’air inquiet de l’homme amoureux… Mais elle n’a en fait jamais refusé ses avances, elle a juste eu l’impression de le perdre, encore. Un mauvais songe, c’était donc tout ce que c’était ? Oui, c’était toujours ce maudit songe qu’elle faisait encore et encore.

Julia Ledoux 3A

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